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"Un goût de cannelle et d'espoir"; deux époques pour une morale...

Bonjour à tous!

Voici aujourd'hui mon tout dernier coup de cœur: "Un goût de cannelle et d'espoir", de Sarah McCoy. Un livre et une morale qui délivrent un magnifique message d'amour...

C'est parti!

0. En gros

Auteur: Sarah McCoy

Editeur: Les Escales

Date de parution: avril 2014

Nombre de pages: 509 (chez Pocket)

1. Résumé

La première particularité de ce roman est qu'il alterne deux époques, deux vies, deux personnages: Elsie, 16 ans, allemande. 1944. Elle se destine à un futur prometteur: femme du troisième Reich et servante obéissante et accomplie du bon Fuhrer Hitler.

Et puis Reba, la vingtaine, américaine. 2007. Journaliste inconue mais de talent, qui ne souhaite que faire évoluer sa carrière en passant du Sun City de El Paso à un quotidien plus prestigieux dans une plus grande ville.

Alors qu'elles semblent totalement opposées, malgré les décennies qui les séparent, elles ne sont en fait que la copie l'une de l'autre à des époques différentes. Elles livrent les mêmes batailles pour elles, les mêmes batailles se livrent autour d'elles pour leur pays: le rejet des étrangers immigrés; les histoires de couple compliquées; la correspondance avec une soeur éloignée...

La morale de cette histoire est simple: quelle que soit l'époque dans laquelle nous vivons, quelles que soient les apparences, les chefs d'Etats, les idéologies, l'histoire ne fera jamais que se répéter perpétuellement... A croire que jamais, nous n'apprendrons de nos erreurs.

2. Mon avis

Premièrement, je dois dire que j'a été très étonnée d'aimer ce roman à ce point. Je m'explique: étant en troisième, le programme d'histoire est très centré sur les deux guerres mondiales, et avec la nouvelle réforme des collèges, plusieurs autres matières s'y trouvent également liées. Je fais donc, comment dire? Une overdose de romans, de films, de cours ou de quoi que ce soit qui pourrait traiter de la guerre.

Mais ce qui a été très intéressant dans ce roman en particulier, et que je n'avais jamais vu, c'est que le personnage principal est elle-même allemande, et est elevée dans l'idéologie nazie, avec pour seul dessein de devenir une respectable femme du IIIème Reich. Et je me suis rendue compte d'un chose, en lisant ses pensées, parfois odieuses au début du roman: ce n'était pas de sa faute. On l'avait élevée ainsi, avec ces idées là, cette façon de penser, ces répulsions. On l'avais conditionnée, elle comme tous les autres enfants allemands. C'est ainsi que j'ai enfin vraiment compris cette phrase qu'on me répète, encore et encore, depuis le début de l'année: il n'y avais pas les bon français d'un côté, et les méchants allemands de l'autre. Le peuple allemand n'était pas méchant; ils pensait juste comme on le lui demandait. Il obéissait.

Par exemple, on comprend tout à fait Elsie qui ne souhaite que devenir une bonne femme du IIIème Reich, une servante fidèle d'Hitler; elle veut cela car à l'époque (en Allemagne), c'était le signe de la réussite, c'était l'idéal de vie de n'importe quelle jeune fille ALLEMANDE.

Je ne pourrait pas parler de l'autre cause traitée, le rejet des immigrés mexicains au Etats Unis, car le combat n'est toujours pas fini, ni d'un côté, ni de l'autre. Je pense juste que si l'on savait vraiment apprendre de nos erreurs, pas seulement à titre personnel mais historique, il n'y aurait plus de guerres ni de combats pour certaines causes depuis des centaines d'années... Et tout particulièrement pour l'immigration et le racisme.

3. Extraits

"Au moment d'ouvrir la deuxième bouteille, le vin n'était déjà plus la seule chose qui se déversait dans la nuit. Eméchées, la tête pleine de rêves illusoires, elles oublièrent leurs larmes de petites filles et dépeignirent un avenir chimérique jusqu'à ce que les lucioles éteignent leurs lumières. Et pour une fois, elles comprirent pourquoi leur père avalait le bourbon comme de la limonade. Ça faisait du bien de faire comme si le monde était merveilleux; avaler les peurs, engloutir les souvenirs, baisser la garde et profiter, ne serait-ce que l'espace de quelques heures."

"-Ce n'est la faute de personne. Parfois, on ne peut savoir qu'après avoir essayé, explique Elsie."

"Herr Hochschild s'avança d'un pas.

-Je n'ai commis aucun crime.

-Vous êtes juif. Votre nature même est un délit, affirma Peter."

4. Conclusion

Donc: j'ai adoré ce livre, tant pour l'histoire que pour la morale qu'il délivre. Comme pour tous les romans qui traitent de la guerre, je le recommande fortement... A vous de voir si vous êtes capables de tenir le coup en lisant des scènes assez violentes (meurtres, viol...). Néanmoins, les scènes de fraternité et fortes en émotions positives restent bien plus en tête que les scènes tristes... Pour conclure, ce livre est un magnifique message de tolérance et d'amour.

A bientôt!

Manon


Bienvenue dans le palais de la lecture!

Moi, Manon...

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