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Vivre avec ses livres

J'avais trouvé cette discussion sur la chaîne de margaud liseuse (ma principale source d'inspiration!) et elle m'avait vraiment intéressée. Elle traite de la place des livres dans une vie, comment ils sont considérés au quotidien. Et comme j'adore donner mon avis sur absolument tout et n'importe quoi, j'y vais avec mon opinion sur ce sujet là aussi.

Tout d'abord, j'aimerais mettre à plat la définition du mot "livre", car je l'utilise aujourd'hui d'une manière différente de d'habitude. On va commencer par demander son avis à Larousse.

Deux définitions m'ont parues être les plus justes:

-Assemblage de feuilles imprimées et réunies en un volume, broché ou relié.

-Ce qui offre une source de connaissance, d'enseignement, d'instruction, à qui peut le déchiffrer.

Qu'on soit clairs: je parle du livre dans le sens de la première définition. Sont aspect physique, cet amas de feuillets relié dans lequel on peut écrire des histoires, qu'elles soient fantastiques, en espagnol, illustrées.

Lorsqu'un livre arrive dans ma PAL, puis dans mes mains, un lien se crée immédiatement entre lui et moi. Que ce soit parce que je l'ai apprécié, que j'y ai fait le rapprochement avec un instant de ma vie, qu'un proche me l'ai offert ou que je l'ai trouvé dans une brocante, il occupe dès son entrée dans ma vie une place de marque. Evidente, à mes yeux; les livres sont mon principal passe temps, ma seule fenêtre sur un autre monde, et ma plus grande passion. Ils me forcent un respect et un soin que je trouve normal... Pourquoi? Voyons; un auteur est un artiste, au même titre qu'un peintre. Si il nous est interdit d'abimer une toile (ce qui paraît évident), ni même de la toucher, pourquoi aurait-on le droit avec un livre? Après tout, c'est une oeuvre d'art comme une autre, non? Plus interactive, faite pour être maniée je vous l'accorde, mais qui demande tout de même un minimum de respect.

Personnellement, je considère mes étagères remplies de livres comme une magnifique collection, qui ne cesse d'augmenter chaque mois pour mon plus grand bonheur. Mais, au contraire de nombre d'autres collections, elle est utile, enrichissante.

Dans cette collection, rares sont les livres qui m'ont déplu. Je ne sais pas si ce toc me vient de mon optimisme, mais je ne supporte pas conserver des livres que je n'ai pas aimé. Soit je les offre, soit je les abandonnent quelque part pour qu'ils fassent le bonheur de quelqu'un d'autre.

Quand aux livres que j'ai aimés, la liste est longue, la plupart m'ont été offerts, mais il y en a beaucoup que j'ai acheté. D'autres viennent de la bibliothèque de ma mère. Si j'ai aimé un livre trouvé dans sa collection, je ressent le besoin intarissable de me l'approprier.

Parce qu'au fond, un livre sert un peu à ça: à partager, mais aussi à s'approprier un univers. A s'imaginer que, fidèle lecteur, ce monde parallèle est aussi, un peu, le nôtre. Le détenir matériellement nous aide à en prendre possession mentalement.

Je vous parlais tout à l'heure du soin. Si j'adore avoir un livre dans mon sac, c'est aussi une grande hantise, car nombre sont les pages qui ont été cornées entre une trousse et une calculatrice. Voilà une différence entre les livres d'occasion et les livres de bibliothèque; les livres d'occasion sont peut-être passé par plusieurs propriétaires, mais ils étaient seuls et en prenaient soin. Et puis un livre, si on l'a aimé on peut le relire 4, 5 fois, rarement plus. Tandis qu'un livre de bibliothèque passe des mains en mains chaque semaines, aux étagères, tombent par terre, sont trimballés dans des sacs pendant des années.

Je suis capable de passer des heures entières à ranger mes livres, séparer les poches des grands formats, à les classer par ordre alphabétique. Peut-être suis-je une Picsou des livres? Peut-être. J'aime aussi, parfois, reprendre un livre que j'avais adoré mais que je n'ai pas relu depuis longtemps, et me replonger dedans le temps d'une après-midi. Impossible de faire ça si vos livres préférés sont à la bibliothèque.

Souvent quand je dis ça, on me répond: "mais des livres, ça prend trop de la place, c'est cher et à usage unique". Je ne suis pas d'accord.

Une bibliothèque ne prend pas de place, elle suffit à elle même pour décorer une pièce, habiller un mur utilement. Et dire que des livres prennent de la place, c'est comme dire qu'un lit ou une cuisine prend trop de place: stupide, parce que c'est indispensable.

Un livre, c'est cher, je suis d'accord. Sauf qu'un iPhone aussi, et le livre apporte mille fois plus. Et il n'y a pas de prix pour le rêve, pour l'évasion, pour les mots.

Et si vous pensez qu'un livre est à usage unique, c'est triste. Très triste, car ça veut dire que vous n'avez jamais eu de coup de coeur suffisamment fort pour avoir le plaisir de redécouvrir l'ouvrage.

Une chose étrange, chez moi, c'est que si j'aime conseiller des livres, je ne supporte pas de prêter les miens. Ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste que je trouve que c'est une forme de partage qui va trop loin. Comme dans le quotidien, on garde toujours une part de mystère, un certain jardin secret. Et je sais que si je le prête à une personne, une autre va venir me le demander. J'ai déjà suffisamment perdu de livres de cette manière.

Il y a aussi la question du soin: tout le monde ne considère pas les livres de la même manière que moi. Rien ne me rend plus folle que lorsque je prête un livre et qu'il m'arrive corné, taché, abîmé... Et c'est déjà arrivé bien trop souvent.

J'espère que cet article un peu plus approfondi que d'habitude vous aura plu. j'ai déjà d'autres idées de thèmes en tête.

A bientôt!

Manon


Bienvenue dans le palais de la lecture!

Moi, Manon...

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