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L'enfant de Schindler, ou la guerre n'égale pas toujours à la mort

Aujourd'hui, premières neiges! Joie, euphorie, la montagne reprend enfin ses droits. Mais qui dit neige dit aussi froid. Vous savez, ce froid qui pique les joues et qui anesthésie les doigts et les orteils? Exactement celui-là. Celui qu'ont, en continu, tutoyé les détenus des camps de concentration. Eh oui, aujourd'hui on va parler d'un sujet grave... La plus cruelle et la plus odieuse catastrophe que l'Histoire, et je parle bien de L'Histoire avec un grand H, ait jamais connu.

0. En gros:

Auteur: Leon Leyson

Editeur: Poket Jeunesse (PKJ.)

Date de parution: Juin 2014

Nombre de pages: 213

1. L'histoire... Dans l'Histoire

L'Histoire, celle avec un grand H, Leon y est intimement liée. Ce livre est un témoignage, celui du plus jeune enfant inscrit sur la liste de Schindler, qui a ensuite donné le film "La liste Schindler" sorti en 1993.

La liste de Schindler, c'est quoi?

C'est une liste (ça on s'en doutait, merci Manon!), sur laquelle figurait 1200 Polonais juifs, sauvés de justesse du camp de concentration de Plaszow à la fin de la guerre. Les miraculés étaient des ouvriers de l'usine d'Oskar Schindler, qui avaient continué à travailler pour son compte dans les camps. Bénéficier du titre "d'ouvrier de Schindler" rendait la vie dans ces enfers non pas plus facile, mais moins pire. Le directeur, prenant sous son aile tous ses travailleurs, s'était battu bec et ongles pour toujours retarder leur mort, autant qu'il le pouvait. Jusqu'à ce que la Pologne soit libérée, les quelques prisonniers restants relâchés, et que tout risque soit écarté.

Oskar Schindler avait repéré, dans le tas de ses ouvriers, son plus jeune travailleur. Leon, qui avait alors quatorze ans, se voit plusieurs faveurs accordées (telles que le travail de jour, moins rude que celui du nuit).

Quelques années plus tôt, lorsqu'il était allé visité l'usine d'Oskar Schindler avec son père, jamais il n'aurait pu s'imaginer que cet homme allait, un jour, devenir son sauveur, son héros.

Car un héros, M. Schindler l'a été. Il s'est battu pour sauver une part infime de l'humanité, qu'il estimait comme la plus mériteuse: celle qui avait enduré jusqu'au moindre caprice du chef des nazis. Leon le dit lui même dans la conclusion de son livre: "...mais je crois qu'Oskar Schindler correspond à la définition même de l'héroïsme. Il a prouvé qu'une personne seule peut se dresser contre l'enfer et faire la différence."

Et la différence, quoique infime à l'échelle du monde, à été plus que conséquente pour 1200 personnes.

Il faut savoir que ce livre est sorti en 2014 mais à été écrit en 2012. Ecrire soixante-dix ans après une histoire dans ses moindres détails prouve bien de son atrocité.

Leon avait environ dix ans lorsqu'il fut, avec sa famille, enfermé dans le ghetto de Cracovie, puis douze lorsqu'il fut détenu dans le camp de Plaszow. Après avoir, à de nombreuses reprises, frôlé la mort de justesse, son nom sur la liste lui sauva la vie.

Après la guerre, il partit recommencer sa vie aux Etats Unis, où il ne parla pas de son passé pendant très longtemps. Mais il sortit de son silence lorsqu'il se rendit compte que son témoignage pouvait en intéresser plus d'un. C'est ainsi que, après avoir raconté son histoire des dizaines, des centaines de fois, il la coucha sur papier. Son manuscrit fut déposé à son éditeur quelques semaines seulement avant sa mort.

2. Mon avis

Je ne pense pas avoir le droit de me justifier sur ce point. Je m'explique. Je prend, très souvent (toujours, même) le liberté de juger et de critiquer une œuvre, une fiction. J'aimerais être claire sur ce point: les livres que je juge sont des fictions. A mon sens, juger cette œuvre qui est une histoire vécue, ce serait juger la personne qui l'a vécue. Et ça, je n'ai pas le droit de le faire, comme personne n'a le droit de juger qui que ce soit.

Je pense juste que c'est une histoire vraiment poignante et très instructive sur les conditions de vies dans les camps, qui étaient très souvent menties.

Je le conseille à n'importe qui, du moment qu'il se sent prêt à accepter de voir à quel point l'être humain peut-être violent et cruel.

Une dernière chose: si Le journal d'Anne Frank vous a rebuté, lisez celui-ci. La différence est sans nom.

Sur ce, à bientôt!

Manon


Bienvenue dans le palais de la lecture!

Moi, Manon...

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